Cheverny, le 6 février 2025
Cher Jacques, et proches de Catherine,
J’ai eu la chance de travailler auprès de Catherine lorsqu’elle dirigeait la Communication de la Direction du Matériel de la SNCF. J’étais en province, je souhaitais changer de mission, elle recherchait un collaborateur pour rédiger des sujets pour une nouvelle publication interne : Mat.com.
Le premier entretien fut immédiatement significatif, un peu comme si on mesurait mutuellement que l’on pourrait travailler ensemble avec confiance et sincérité. Mon ami Georges Leboutet assistait à ce premier échange et j’ai de suite appréhendé, ce qui se confirmerait par la suite, que nous fonctionnerions comme une grande famille.
Nous nous sommes croisé, Jacques, lors des événements produits par la Direction du Matériel, notamment, Train Capitale (trains sur les Champs Elysées), le record du monde de vitesse sur rail, l’Opération Sardine (Calais-Marseille).
L’équipe MTCO était composée de multiples talents que Catherine a su harmoniser. Nous étions tous animés d’une même dynamique, valoriser le travail des agents du Matériel SNCF, entité indispensable mais difficile raconter. Pour cela, Catherine savait imaginer des artifices, tenir tête aux membres de la Direction (il me semble à l’époque que c’était la seule femme de cette instance dirigeante).
Et puis, l’indéfectible confiance qu’elle accordait à son équipe. Redoutable relectrice, elle ne passait aucunes fautes sous son regard averti. Elle manifestait également une forme de diplomatie collaborative lorsqu’elle souhaitait fédérer et faire passer un sujet.
Globalement, on avait l’impression de partager une communauté, presqu’une famille, lorsque par exemple toute l’équipe passe à la maison pour un week-end collectif avec pour présent un arbre, Liquidambar, que Catherine avait nommé l’arbre de la communication.
Aujourd’hui dense et feuillu, il me rappelle toujours cette période exceptionnelle passée avec un collectif bigarré, inventif et solidaire.
Je n’ai jamais retrouvé une telle complicité. Je croise encore une infime partie de cette équipe et elle véhicule toujours la même énergie. Catherine m’a conforté dans mon choix de carrière et c’est en tentant de modestement calquer sa probité et son expérience que j’ai ensuite fonctionné.
Je suis triste de la savoir partie, même si nous ne nous croisions plus depuis très longtemps, elle laisse une solide image humaine et professionnelle qu’on a peu de chance de croiser.
Je souhaite à toute sa famille beaucoup de courage et reste persuadé que vous disposez d’innombrables sujets qui la feront exister encore longtemps.
Bien chaleureusement,
Franck Gallard